Doreuse d’art sur cuir, Lucie Monin est une artiste française qui met son savoir-faire et son imaginaire créatif au service de projets uniques en collaboration avec des créateurs inspirés et des marques renommées dans les domaines de la mode et du design. Son crédo : qu’un objet du quotidien puisse se porter comme une œuvre d’art. Pour ce faire, elle personnalise des objets – des accessoires en cuir évidemment mais aussi d’autres supports comme le PMMA (Plexiglas), le Corian®, … – en les marquant à l’or fin de ses dessins, d’un message ou d’initiales.
Passionnée par les livres anciens, Lucie Monin souhaitait se spécialiser dans leur restauration. Après des études au Centre des Arts du Livre à Paris (anciennement les Arts Déco), où elle se découvre une passion pour ces couvertures dorées à la feuille – « des filigranes en or gravés à jamais sur des cuirs usés par le temps, reflétant un style, une mode, une histoire, une époque, … » -, elle s’oriente vers la création en collaborant avec des élèves d’Esmod sur leur projet de fin d’études. Dans le même temps, Lucie Monin intègre l’École Bleue, une école parisienne de design et d’architecture intérieure. Là, elle appréhende une nouvelle approche du volume et de la matière et développe un style très riche – tout en figures géométriques minimalistes et lignes courbes -, influencé par l’architecture des années 30, le pointillisme, l’art nouveau et le rock des années 60 & 70.
Rapidement, elle a l’idée d’un concept : remettre au goût du jour en le revisitant le savoir-faire de la dorure sur livre à travers l’univers de la mode. Un concept qu’elle met en œuvre, pour commencer, avec Balenciaga en customisant une pièce de défilé, puis dans le cadre – dès 2011 – d’ateliers de personnalisations sur-mesure en direct lors d’évènements et de partenariats artistiques avec des marques telles que Dr Martens, Thierry Lasry, Maison Cottin, Tommy Hilfiger, Pierre Corthay, Red Carpet Paris, Carel, Maison Fabre, Walter Steiger, Loewe, Carvil, Nicolas Theil, … Ou encore Le Tanneur, Roger Vivier, J.M Weston, Chaumet, Maje, Pilain de Saint Aubin, Kavya Yoga, …
Dans son atelier, installé à son domicile à quelques pas du boulevard Saint-Germain dans l’immeuble même où vivait Joseph Thouvenin, grand doreur du 19ème siècle, se côtoient livres, vinyles et instruments de dorure. Sur son bureau, les rouleaux de feuilles d’or et les fers à dorer évoquent toute la préciosité du travail d’enluminure. Aujourd’hui, Lucie Monin revisite le savoir-faire de la dorure sur livre avec audace dans les domaines de l’art, de la mode et de l’architecture d’intérieure ; cela lui permettant d’avoir une liberté d’expression, vibrante et vivante, et de créer un pont entre l’art de l’artisanat : l’alliage parfait entre présent et passé. Un « merveilleux savoir-faire ancestral » – selon les termes de l’artiste – qui lui permet d’exprimer sa créativité et son talent et qui « vient mettre en lumière » ses créations.
Photo : création Lucie Monin – gravure or 22 carats et couleurs sur PMMA
Marque mise à jour le 26 août 2021
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