Leonard

Leonard est une marque française de prêt-à-porter féminin haut de gamme, née en 1958. Outre des vêtements aux imprimés floraux flamboyants, elle propose des parfums ainsi que de nombreux accessoires (sacs, lunettes de soleil, foulards, étoles, cravates). Entreprise au savoir-faire d’exception, à la dimensions artistique unique et d’une remarquable créativité, elle contribue au rayonnement international de l’art de vivre, de la culture et de l’artisanat français. Ainsi, la Maison Leonard est membre du Comité Colbert et jouit d’une marque importante de reconnaissance de l’État français via le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » qu’elle s’est vue décerner en 2007.

L’histoire commence – donc – en 1958 lorsque Daniel Tribouillard se voit confier par Jacques Leonard le lancement et la direction artistique d’une société de création : Leonard Fashion. Son objectif : différencier la marque des autres Maisons de haute couture. Un objectif qu’il atteindra rapidement grâce à sa grande sensibilité artistique, son audace et son sens de l’innovation. Inventeur et dépositaire du procédé pour l’impression de « pull-overs Fully Fashioned » (1960), Daniel Tribouillard révolutionne les techniques traditionnelles en proposant à sa clientèle des tissages anglais « Fully Fashioned » très en vogue, mais réputés jusqu’alors « inimprimables ». Le lancement de ces pull-overs est réalisé avec les Maisons Dior, Lanvin et Hermès pour lesquelles il crée des dessins exclusifs.

Fort de ce succès, Daniel Tribouillard va continuer de proposer ces imprimés floraux qui plaisent tant aux femmes. Et, en quelques années, le succès est au rendez-vous. Grâce au style unique et reconnaissable entre tous de ses dessins et des matières utilisées, il impose les créations Leonard dans le monde entier. Dans cette logique de construction d’une véritable identité de marque, Leonard adopte comme emblème une fleur fragile et sauvage : l’orchidée.

En 1968, Daniel Tribouillard présente sa première collection de robes en jersey de soie imprimées et axe sa communication sur la légèreté du tissu avec un slogan qui fait sensation : « la robe Leonard, 150 grammes de bonheur ». Il est temps alors pour Leonard d’entrer dans une nouvelle ère ; celle du développement par la diversification de son activité, par la mise en place de son propre réseau de distribution et par l’internationalisation. En 1969, il lance son premier parfum, « Fashion de Leonard ». L’année suivante, la Maison ouvre sa première boutique à Paris puis une autre à New-York, en 1974. À partir de 1975, Leonard développe ses premières collections de produits sous licence (cravates, carrés de soie). D’autres suivront : les arts de la table (1979), la maroquinerie, les lunettes, les montres, les bijoux (1985).

Marque de luxe s’il en est, membre du prestigieux Comité Colbert depuis 1970, la Maison Leonard est également l’instrument de ce qui fût une véritable consécration pour Daniel Tribouillard. En 1983, le gouvernement japonais lui confie la mission de remettre le kimono au goût du jour. Et pour remplir cette mission, Daniel Tribouillard va avoir accès aux secrets de fabrication des kimonos traditionnels. Après plusieurs mois de travail à Kyoto et l’étude de la symbolique florale japonaise, Daniel Tribouillard fait un véritable triomphe en présentant sa première collection de kimonos au Japon. Un triomphe qui donnera l’occasion à Leonard de s’implanter dans un pays que d’autres Maisons ont de la peine à séduire.

En 1987, le changement est d’importance ! Daniel Tribouillard rachète la Maison Leonard à Jacques Leonard. Trois ans plus tard, une nouvelle boutique parisienne est inaugurée au 48, rue du Faubourg Saint-Honoré. Puis avec les années 90, Daniel Tribouillard élargit son offre à l’homme en lançant des cravates réversibles (1991) puis une ligne de prêt-à-porter masculin (1992).

En 1993, Leonard est la première Maison de couture occidentale à défiler à Shanghai. L’année suivante, elle fait son entrée à la Fédération Française de la Couture et organise son premier défilé au Carrousel du Louvre. Raffinée, cosmopolite, audacieuse … l’allure Leonard séduit en France comme à l’étranger où Daniel Tribouillard est devenu, au fil des années, l’ambassadeur incontournable de la mode et du luxe français. Dès les débuts de sa carrière, le créateur a su jouer avec succès la carte de l’innovation. Après le succès des « pull-overs fully fashioned », viendra celui d’une matière légère et infroissable que Daniel Tribouillard découvre en Italie : le jersey de soie. Chaud l’hiver et frais l’été, le jersey de soie est une matière nouvelle et surprenante. En 1968, année où la marque présente sa première collection de robes en jersey de soie imprimées, elle devient la matière incontournable du vestiaire Leonard. Innover, inventer, savoir évoluer et s’adapter … c’est ainsi que la marque a su asseoir sa réputation à l’échelle internationale.

Avec les années 2000, arrive le moment pour Daniel Tribouillard de passer la main. De façon plus ou moins longue, d’autres créateurs vont alors assurer la direction artistique de Leonard ; notamment, Véronique Leroy, de 2004 à octobre 2011, Maxime Simoëns, le temps d’une collection (octobre 2011 à avril 2012), Raffaele Borriello, Yiqing Yin et Christine Phung, arrivée en mai 2016. Diplômée de l’École Duperré et de l’Institut Français de la Mode, Christine Phung est reconnue dans le monde de la mode. Elle a travaillé chez Christophe Lemaire, Kenzo, Vanessa Bruno, Chloé, … mais aussi pour Lacoste, Veja, ou encore dans le secteur enfant (Baby Dior), a créé sa marque éponyme (2011), remporté le prix de l’ANDAM dans la catégorie « Premières collections » (2013), intégré le calendrier officiel de la Fashion Week de Paris, … Sous la direction des filles de Daniel Tribouillard (celui-ci restant président fondateur) – Nathalie Tribouillard Chassaing et Virginie Tribouillard nommées respectivement PDG et directrice générale de l’entreprise familiale en 2017 – Christine Phung a pour mission d’insuffler un nouvel élan, de moderniser les silhouettes, de réinventer la femme Leonard tout en respectant les imprimés et les codes de la Maison. L’aventure, cependant, prend fin en 2020. Et c’est Georges Lux – entré chez Leonard en mars 2021 à la direction de la création – qui succède à Christine Phung.

Visuel : Leonard

http://www.leonardparis.com

Marque mise à jour le 27 août 2021

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