Chaumet, premier joaillier parisien à s’installer place Vendôme, est une Maison française de haute joaillerie et d’horlogerie, qui incarne l’excellence depuis sa création en 1780. Grâce à ses savoir-faire d’exception transmis d’une génération à l’autre, l’histoire de Chaumet se confond avec l’Histoire de France et celle de l’impératrice Joséphine.
L’histoire de Chaumet commence en 1780, donc, lorsque Marie-Etienne Nitot – le premier des maîtres-joailliers qui vont se succéder à la tête de cette illustre Maison – fonde son atelier à Paris. C’est le mariage de Napoléon avec Joséphine (1796), puis l’union de l’empereur avec Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine, petite-nièce de la reine Marie-Antoinette, qui vont apporter à Nitot de somptueuses commandes et une clientèle prestigieuse et fidèle et ce, dans toute l’Europe. En 1804, il devient le joaillier attitré de Napoléon dont le goût pour les bijoux est politique. Il veut en effet refaire de la France le centre de création du luxe et de la mode telle qu’elle l’était avant la Révolution de 1789.
Avec son fils, François-Regnault, Marie-Etienne Nitot va créer de somptueux bijoux, parfaits symboles des fastes de l’Empire. En 1809, François-Regnault Nitot prend la suite de son père mais à la chute de l’Empire, il préfère se retirer et cède son affaire à son chef d’atelier, Jean-Baptiste Fossin. Secondé par son fils Jules, Fossin réalise des bijoux romantiques inspirés de la Renaissance italienne et du 18ème siècle français. Leur clientèle est large : la famille du roi Louis-Philippe, l’aristocratie française et étrangère, mais aussi une clientèle plus nouvelle composée d’artistes de théâtre, d’écrivains, de sculpteurs, de peintres. Les affaires sont florissantes mais quand survient la révolution de 1848, les joailliers connaissent un important ralentissement dans leur activité. Il faut alors conquérir un nouveau marché. Et c’est à Londres que Fossin ouvre une succursale. Jean-Valentin Morel y officie, bientôt rejoint par son fils Prosper. Là encore, la clientèle est de qualité : des aristocrates, des dandys et … la reine Victoria. De retour à Paris en 1852, les Morel continuent d’oeuvrer pour une clientèle toujours plus prestigieuse : l’impératrice Eugénie et Napoléon III, le duc de la Rochefoucauld, les Rothschild, … Et Prosper Morel succède à Jules Fossin.
1885 est une année un peu particulière pour la vénérable Maison. Joseph Chaumet, le mari de la fille de Prosper Morel, en prend la direction. Dans les années 1900, c’est avec une créativité tout à fait exceptionnelle, trouvant son inspiration dans le ré-enchantement de la nature, que Joseph Chaumet s’impose en maître incontesté de la Belle Époque et donne son nom à la Maison. Pour une clientèle royale et aristocratique, elle crée des bijoux élégants et imposants, des diadèmes et des aigrettes, emblèmes sociaux et accessoires de mode.
1907 fait également date pour la maison Chaumet qui s’installe 12, place Vendôme … dans un hôtel particulier chargé d’histoire. Un lieu où, parmi les grands collectionneurs de bijoux, les princes indiens par exemple apportent leurs plue belles pierres pour les faire remonter sur de légères et souples montures de platine. Un lieu, dans lequel aujourd’hui passé et présent ne font plus qu’un, qui a rouvert ses portes au public le 29 février 2020, après plus d’un an de travaux de rénovation.
L’occasion pour la marque de rappeler que Paris est une fête, en conviant le temps d’une soirée inédite ses plus proches amis. Ce soir là, les invités ont pu découvrir en avant-première le magasin aux allures d’appartement parisien d’exception, entièrement repensé et conjuguant les codes Chaumet avec des pièces de mobilier spécialement réalisées par des artisans d’art. Cette adresse historique, en effet, abrite aujourd’hui un magasin, des salons dédiés à la culture où découvrir une partie du patrimoine de la Maison ainsi que l’atelier de haute joaillerie.
Pour célébrer la réouverture de son hôtel particulier, la Maison a dévoilé deux collections en édition limitée, disponibles exclusivement au 12 Vendôme : les bagues de haute joaillerie « Trésors d’Ailleurs » et les médailles réversibles « Légende de Chaumet ». Alors que 100 ans plus tôt, Marcel Chaumet prenait la suite de son père. Le style des bijoux de la Maison devient plus géométrique – en harmonie avec la mode « garçonne » des années 20 qui se féminise dans les années 30 -, typiquement Art Déco, ce mouvement couronné par l’Exposition des Arts Décoratifs à Paris en 1925 ; et caractérisé par de forts contrastes de couleurs et de matériaux, l’emploi de pierres semi-précieuses, le noir et blanc, ou encore des inspirations exotiques.
Dans le sillage des années 30, Chaumet perpétue son style tout en lui imprimant une modernité qui se fait l’écho du bon goût de la Parisienne, toujours à la recherche de nouveauté et d’avant-garde. Après-guerre, la Maison est plus créative que jamais. Forte d’un savoir-faire ancestral unanimement reconnu, elle crée toujours des pièces d’exception mais aussi des bijoux moins spectaculaires qui deviendront de grands classiques de la marque.
Les années passent et Chaumet ne réserve plus ses créations aux seules têtes couronnées et à l’élite. Dans les années 70, les bijoux en or parfois associé à des pierres dures, du bronze ou de la nacre sont désormais proposés dans un nouveau concept de boutique. Au coeur de la place Vendôme, la Maison continue cependant de créer des diadèmes, des bijoux et des garde-temps d’exception. Transmise d’un chef d’atelier à un autre depuis 240 ans, l’excellence haute joaillerie continue de donner naissance grâce à des gestes sûrs et précis réalisés exclusivement à la main, à des créations spectaculaires – bijoux exceptionnels et montres précieuses – en utilisant les diamants éternels les plus nobles – la poire ornant de délicates montures telles que celles de la collection « Joséphine », étant la signature de la Maison -, les plus belles pierres précieuses déclinées dans une vaste palette de couleurs, les métaux précieux comme l’or jaune, l’or rose, l’or blanc mais aussi le platine.
Âme de la Maison, l’impératrice Joséphine continue d’inspirer à Chaumet des créations tout en grâce et caractère depuis plus de deux siècles. Première grande cliente de Chaumet et figure romanesque, cette femme de tête devenue souveraine par amour a inventé un style conjuguant élégance et légèreté … une esthétique qui anime encore les collections d’aujourd’hui. C’est elle qui remet au goût du jour les diadèmes, emblèmes de pouvoir et symboles d’une féminité rayonnante. Ses parures convoquent les symboles – comme les lauriers, les feuilles de chêne – empruntés à l’Antiquité par Napoléon. Source d’inspiration intarissable également, la nature – thème majeur de l’histoire de la Maison – est un trait d’union entre passé, présent et futur. Les créations contemporaines et les bijoux plus anciens naturalistes s’inscrivent dans une même tradition d’excellence, née d’une extraordinaire virtuosité.
Rachetée en 1999 au fonds d’investissement Investcorp (qui l’avait acquise en 1987 après qu’elle ait dû déposer le bilan), la Maison Chaumet appartient au groupe de luxe LVMH. Aujourd’hui, elle poursuit son développement international avec plus de 82 boutiques situées dans les grandes capitales et les mégapoles en Europe, au Moyen-Orient, au Japon et en Asie Pacifique. Les nouvelles créations joaillières et horlogères sont le reflet de son savoir-faire d’exception qui met en beauté les gemmes et métaux précieux, provenant de circuits socialement et écologiquement responsables, selon la certification RJC (Responsible Jewellery Council) et le processus de Kimberley qui garantit l’origine éthique des diamants bruts.
Visuel : Chaumet
Marque mise à jour le 22 août 2020
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