DVF (Diane von Fürstenberg) est une marque américaine de mode de luxe réputée pour ses couleurs vives, ses imprimés audacieux, sa fameuse robe portefeuille – la « wrap dress » -, et déclinant ses collections dans un style alliant féminité et sensualité, sophistication et décontraction. Soit un style new-yorkais chic à découvrir à travers une offre complète de prêt-à-porter et d’accessoires tels que les foulards, chapeaux, ceintures, petits articles de maroquinerie, mais aussi les chaussures, les sacs à main, les bagages, …
Née Halfin à Bruxelles en 1946, Diane von Fürstenberg doit notamment à son premier époux – le prince Egon von Fürstenberg – sa décision de se lancer dans la mode, un univers dont elle va apprendre beaucoup – des matières aux couleurs en passant par l’art de la coupe – auprès d’Angelo Ferretti, un industriel italien de la filière textile. Arrivée à New York en 1970 et peu désireuse de devenir une personnalité mondaine, Diane von Fürstenberg débute dans la mode.
Soutenue par l’influente Diana Vreeland, elle crée sa marque en 1972. D’emblée, elle se fait remarquer pour son style ; un style moderne associant féminité et confort qu’elle imposera, marquant le monde de la mode de son empreinte, avec son emblématique robe portefeuille, la « wrap dress », lancée en 1974. Cette robe – coupée dans un jersey infroissable sans boutons ni coutures et symbole aussi bien d’indépendance que de glamour – se vendra à plus d’un million d’exemplaires en 2 ans. Légère, féminine, facile à porter, la « wrap dress » est plus qu’un best-seller. C’est un véritable phénomène social qui, à l’époque, envahit littéralement le dressing des Américaines. C’est aussi l’origine de bien des changements pour Diane von Fürstenberg. En quelques années, la créatrice – arrivée à New York avec les robes en jersey qu’elle avait dessinées l’année de son mariage princier et fait fabriquer en Italie, dans l’usine d’Angelo Ferretti – est devenue une figure importante du monde de la mode. Surfant sur le succès de la « wrap dress », elle va faire évoluer sa marque à travers le développement d’une offre complète de produits.
Dès la fin des années 70, Diane von Fürstenberg s’intéresse de plus en plus au monde de la beauté – elle ira même jusqu’à écrire un livre de conseils de beauté. Elle lance une ligne de cosmétiques et un parfum, « Tatiana », qui font un véritable succès. La branche beauté de sa marque sera pourtant cédée au groupe pharmaceutique britannique Beecham Group Ltd en 1983. À ce moment, en effet, Diane von Fürstenberg revient aux sources de son entreprise, le vêtement. Et c’est une ligne de haute couture baptisée « Diane » qu’elle présente dans une nouvelle boutique, située sur la cinquième avenue, à une clientèle de « happy fews » et de célébrités.
Dans les années 80, Diane von Furstenberg quitte les États-Unis pour la France et ouvre une maison d’édition à Paris (1985). De retour aux États-Unis en 1990, elle connaît une traversée du désert. Afin de renouer avec les femmes, elle développe, pour une chaîne de télé-achat, une collection haute en couleurs de robes, jupes, pantalons, tops et vestes. L’opération est fructueuse financièrement mais surtout, pendant ce temps, une nouvelle génération de jeunes femmes actives et élégantes découvre les premières robes de Diane von Fürstenberg dans les boutiques « vintage ». L’occasion pour la créatrice de rééditer son iconique « wrap dress » et, ainsi, de relancer sa marque. En 1997, Diane von Fürstenberg fait son grand retour dans la mode !
Avec les années 2000, la marque DVF retrouve le succès. En 2001, Diane von Fürstenberg installe son siège social dans le West Village, à New-York. En parallèle, la marque s’internationalise et ouvre pas moins de 25 nouvelles boutiques en propre, de Shanghai à Saint-Tropez, au cours des 10 années suivantes. Diane von Fürstenberg, quant à elle, se voit décerner le titre de « femme la plus puissante du monde de la mode » par le magazine Forbes, en 2012. Et pour cause … outre ses affaires qu’elle dirige avec succès depuis 1972 (exception faite d’un passage à vide dans les années 90), Diane von Fürstenberg préside, à cette époque et depuis 2006, le CFDA (« Council of Fashion Designers of America »). Elle quittera la présidence de la mode américaine en 2019, laissant la place à Tom Ford élu en mars.
Durant les années 2000, alors que des expositions sont consacrées à la vie et l’oeuvre de Diane von Fürstenberg (Sao Paulo et Beijing), la créatrice continue de développer sa marque : ouverture de magasins phares, collaborations régulières avec le joaillier H. Stern, avec Gap Kids, création du décor de plusieurs suites de l’hôtel Claridge à Londres, lancement d’une collection pour la maison (meubles, literie, tapis), d’une ligne de tissus pour la maison, de lunettes de soleil et de montures optiques, … En 2014, la marque célèbre avec faste les 40 ans de la « wrap dress » … l’occasion, notamment, pour Diane von Fürstenberg de mettre à l’honneur la petite robe par laquelle tout est arrivé et de publier son autobiographie.
À la tête d’un véritable empire de la mode, visionnaire et entrepreneuse dans l’âme, Diane von Fürstenberg est également philanthrope. Par exemple, elle est membre de la Fondation de la Statue de la Liberté (un cadeau de la France aux États-Unis) depuis 2016, et a contribué à lever 100 millions de dollars pour l’ouverture du musée – en mai 2019 – qui en retrace l’histoire. Elle siège également au conseil d’administration de « Vital Voices », une organisation non gouvernementale qui soutient les femmes leaders et entrepreneurs du monde entier. Avec la Fondation de la famille Diller-von Fürstenberg, elle a créé les DVF Awards (en 2010) pour honorer les femmes qui ont fait preuve de leadership, de force et de courage en s’engageant. Autre initiative en faveur des femmes, lancée en mars 2020 : #InCharge, en partenariat avec Amazon. Une collaboration qui a pour but de promouvoir les entreprises inspirantes appartenant à des femmes, en racontant leur histoire sur une page dédiée de la plateforme et en donnant la possibilité d’y acheter leurs produits. Cette même année – le 28 février, pendant la Paris Fashion Week -, Diane von Fürstenberg recevait la Légion d’honneur des mains de Christine Lagarde (présidente de la Banque centrale européenne).
Véritable leader dans l’industrie de la mode, la marque DVF s’est implantée dans plus de 100 pays, avec des boutiques en propre et de nombreux points de distribution. En 2020, suite à la pandémie et au confinement qui en a résulté, la griffe de Diane von Fürstenberg est contrainte de se déclarer en faillite au Royaume-Uni et de fermer sa boutique londonienne. Une décision suivie de la fermeture de 18 des 19 boutiques américaines. À suivre …
Visuel : Diane von Furstenberg
Marque mise à jour le 25 août 2020
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