Avec sa collection « La Botanique » (anciennement « Natura Fabularis », une ligne de six fragrances exclusives lancée en 2016), L’Artisan Parfumeur célèbre la nature dans ce qu’elle a de plus abstrait et de plus mystérieux. Elle met en lumière une nature sublimée, fantasmée, à travers des jardins oniriques qui, pourtant – grâce au talent du parfumeur Daphné Bugey -, apparaissent sur la peau comme une réalité. Pour faire vivre ses inspirations et ses rêveries, la Maison de parfum s’est associée au cabinet de curiosités parisien Deyrolle, une véritable institution fondée en 1831 par Jean-Baptiste Deyrolle, un passionné d’entomologie, taxidermiste au Musée des sciences naturelles de Lille.
Cette collaboration entend – grâce aux planches botaniques empruntées à Deyrolle – enrichir la rime entre nature illustrée et nature fantasmée. Chaque flacon, en effet, est orné d’une illustration puisée dans les archives du cabinet de curiosités, faisant écho au nom latin de la fragrance, lui-même choisi en référence à la botanique. Quant au chiffre apparaissant sur chaque étiquette, il correspond au nombre d’essais réalisés par Daphné Bugey avant d’obtenir la formule définitive de chaque eau de parfum. Variant de 2 à 60, ces nombres – faibles – illustrent le lien de confiance qui unit la Maison L’Artisan Parfumeur et le nez Daphné Bugey.
Ainsi parée, la collection « La Botanique » vous invite à six promenades olfactives, visuelles et mystérieuses. Six promenades mobilisant grandement l’imaginaire, disponibles – en édition limitée – en ligne et dans les boutiques L’Artisan Parfumeur depuis la fin du mois de mai 2018. Le prix : 175€ l’eau de parfum (75ml). Cette collaboration avec la Maison Deyrolle s’appuie évidemment sur les partitions olfactives jouées à la perfection par Daphné Bugey ; des associations de notes inattendues, issues d’un vaste territoire d’expression bucolique, qui ont ouvert en 2016 un nouveau chapitre olfactif chez L’Artisan Parfumeur. Laquelle de ses créations pourrait bien vous séduire ?
« Mirabilis », une fragrance résolument contrastée, réconciliant le sacré et l’artifice, construite autour de l’encens – une senteur qui nous relie aux premiers gestes du parfum dédié aux dieux et aux offrandes – et de molécules de synthèse comme l’ambrox® et le musc vulcanolide® qui nous projettent dans le futur. L’eau de parfum « Arcana Rosa », imaginée autour d’une rose épineuse et insolente, aimant les costumes sombres et le côté masculin des notes épicées; une fragrance ambiguë et corsée associant l’absolu de rose bulgare, des racines de vétiver et de cade, des notes de cèdre, de santal et du ciste labdanum … pour le côté sacré.
À moins que vous ne décidiez d’adopter « Tenebrae », une fragrance mystique – alliant encens, résine et sève végétale – qui vous transportera au sein d’une forêt chamanique, dense et ténébreuse. Ou peut-être « Venenum » – la rencontre de notes de santal, d’épices et de céréales (le riz) -, un voyage vers un monde nouveau, exotique et enveloppant.
Ou encore « Violaceum », une fragrance rendant hommage au caractère éphémère de la nature. En vedette dans cette composition, la violette. Une fleur fragile mais certainement pas mièvre. Bien au contraire ! Elle se pare ici de notes cuirées et s’associe audacieusement avec un accord de carotte au safran. Reste « Glacialis Terra », un parfum surprenant alliant des notes de vétiver, de glaçons et d’absinthe pour évoquer un jardin de fleurs de givre. Une composition étrange et magnifique qui est, je crois, ma préférée entre toutes !
Édition limitée : la collection « La Botanique » illustrée par Deyrolle pour L’Artisan Parfumeur